Madame la Présidente, chers collègues

Le rapport de la Chambre régionale des comptes fait plus qu’attirer notre attention sur la « légèreté » avec laquelle nous avons géré « dynamiquement » notre dette.

Certains chapitres du rapport sont même accablants pour les élus et les services de la communauté.

En effet comment un établissement gérant des budgets annuels supérieurs au milliard d’euros, empruntant 2 à 300 million d’euros par an a-t-il pu en arriver à avoir une gestion aussi risqué de sa dette et un tel manque de maitrise de sa trésorerie…

Rejeter la responsabilité sur les banques ne nous parait pas sérieux car cela revient à dire que nous étions des incapables.

Les auditeurs de la CRC mettent en avant le manque de suivi, le manque d’impartialité dans les analyses, le manque de compétences, le manque d’information…
Cela fait beaucoup de manquement !

Madame vous répondez que vous avez remédié à tous ces dysfonctionnements.

Nous ne sommes pourtant pas convaincus que ce qui a été mis en place, ainsi que l’actuelle manière de faire, permette d’éviter complètement les mauvaises surprises liées à une dette encore très volatile.

En effet les informations que nous avons à ce jour par l’intermédiaire du tableau de bord ne nous permettent pas d’évaluer les risques réellement encourus.

Ainsi comment peut-on évaluer les risques des emprunts repris dans le tableau de bord du 30 novembre, c’est-à-dire les 3 emprunts de 142Millions d’euros, classés dans la catégorie « autre type de structure » et « autre type d’indice », ainsi que l’emprunt de 135Millions classé dans la catégorie « multiplicateur par 5 » et « autre indice » ?

Pour nous permettre de réellement jauger les risques que nous encourons, nous souhaitons que soit inscrit sur les tableaux de bord, pour chaque emprunt, la valorisation de l’hypothèse pessimiste, de l’hypothèse optimiste et la provision prise en compte dans le budget.

L’évolution de ces paramètres pourrait nous être transmise suivant une fréquence trimestrielle.

De même nous demandons que pour chaque nouvel emprunt, vous gardiez la décision finale, mais que vous demandiez avant l’avis de la Commission des Finances sur ce qu’elle considère être le meilleur type d’emprunt. C’est ce que nous faisons dans nos communes.

Dans ces conditions nous pouvons mieux évaluer les risques sur notre capacité de financement nette qui est le baromètre de notre santé financière.

Merci de votre attention.